Étape 2 – Ce que Maître Do San n’avait pas dit…

Mardi 21 novembre 2017. Deuxième étape de mon périple le long de la route du Tokaïdo. La nuit a été bonne et le réveil très matinal. Me voilà donc en route une fois de plus avant le lever du jour pour une étape d’un peu plus de 23 km (ça c’est ce que je croyais en partant…).

L’air frais du matin me balaie le visage et me met dans une belle énergie. J’aime beaucoup l’aurore. En route donc à travers les ruelles de Kawasaki direction sud-ouest. Je rejoins assez rapidement l’ancienne route du Tokaïdo qui suit la voie ferrée pendant quelques kilomètres avant de s’élancer en une longue ligne droite, bordée d’innombrables échoppes de poissonniers qui sortent leurs étals aux petites heures du matin : saumons, thons, espadons, soles, morues, voilà les quelques poissons que je reconnais à côté des mollusques et autres poulpes, sans parler des espèces que j’aperçois pour la première fois et qui régaleront assurément quelques palais nippons plus tard dans la journée…

Le jour se lève et je poursuis ma route direction Yokohama, deuxième ville du Japon, avec plus de 3,7 millions d’habitants. Le paysage va donc bientôt redevenir plus urbain même si, depuis Tokyo, je n’ai jamais vraiment quitté la ville. Kawasaki est plus tranquille que Tokyo, mais il n’en reste pas moins que d’une ville à l’autre, je reste dans la même immense mégalopole qui s’étale sur plusieurs centaines de kilomètres le long de la côte.

Les premiers kilomètres s’enfilent tranquillement et je vois apparaîre au loin les premiers gratte-ciel de la baie de Yokohama. L’endroit idéal pour une première petite pause à l’heure du petit-déjeuner.

Le reste de la journée, je longe plus au moins la côte au milieu des immeubles et des installations maritimes de Yokohama, qui est aussi le premier port du Japon. Ça et là, des indications sur les poteaux mentionnent la hauteur atteinte par l’eau lors du mini-tsunami qu’à connu Yokohama en 2011. Les Japonais parlent d’un mini-tsunami, aucunement comparable à ce qui s’est passé à Fukushima, plus au nord, mais c’est déjà impressionnant. Je n’ose imaginer la violence d’un vrai gros tsunami. Les zones d’évacuation sont d’ailleurs clairement mentionnées un peu partout.

La route se poursuit direction Hodogaya. Petit arrêt pour un pique-nique au mileu d’un parc tranquille avant d’entamer la dernière portion de la journée. J’en profite pour m’imprégner des rayons du soleil. Il fait venteux, environ 10-12 degrés, mais très agréable au soleil et je prends le temps de profiter de ce moment. Le compteur que j’ai autour du poignet indique déjà 20 bons kilomètres. Google m’annonce que j’ai encore plus de 7 kilomètres à marcher… le kilomètre japonais n’est visblement pas aligné au kilomètre utilisé par Google.

Ce que Maître Do San ne m’avait pas dit, c’est que les trois prochains kilomètres montent assez raide… merci. Avec déjà 20 km dans les jambes, je les sens passer et je me dis qu’il serait bien temps d’arriver. Ce que Maître Do San ne m’avait pas dit non plus (c’est normal, il parle très peu), c’est qu’après ces trois kilomètres de côte, il y a une récompense. C’est en effet au terme de cette montée que je découvre ma première vue du Mont Fuji, le Fujisan. Quelle chance que le ciel soit clair! Pourtant distant de 80 km, j’aperçois parfaitement le stratovolcan qui culmine à 3.776 mètres, le sommet enneigé. Une vue incomparable que ma photo ne rend pas à sa juste valeur (il y en aura d’autres puisque dans les prochains jours, je m’approcherai de la célèbre montagne).

Voilà de quoi me donner la vigueur d’effecuer les 4 kilomètres restants (d’autant plus que ça redescend), et après moins d’une heure, c’est l’arrivé à Totsuka, ma destination de la journée. 27 km de marche. Pour aujourd’hui, c’est assez. Demain, mercredi, sera un jour de repos avant de reprendre la route… Il se peut que j’en profite pour aller rendre visite à un vieil ami…

Merci de me suivre à travers mes péripéties !

Nicolas

Maintenant que ma marche a commencé, je vous invite à marquer votre soutien à l’organisme pour lequel je réalise cette action, Continents Pluriels. Votre contribution, aussi petite soit elle, fera une différence concrète dans la vie de plusieurs enfants. Merci d’avance pour eux !
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