
Et bien non, contrairement à ce que pourrait laisser penser le titre de ma chronique du jour, je n’ai pas fait de sur-place. Je suis juste passé de la banlieue de Shizuoka… au centre de Shizuoka (anciennement nommée Sunpu). Ici, plus grand chose ne subsiste de la vieille route du Tokaïdo; la vie moderne a étouffé les signes d’un passé impérial prestigieux.
Si bien qu’aujourd’hui, je me suis amusé à observer les gens et la vie moderne. Depuis Yokohama, les gens sont plus accueillants et je suis régulièrement salué d’un Konnichiwa cordial (courbette à l’appui), alors que dans la grande banlieue de Tokyo, chacun restait dans sa bulle. Les personnes âgées sont les plus souriantes et les plus chaleureuses. La conversation est cependant extrêmement limitée, car même l’anglais ici est très peu pratiqué. En dehors d’un chef de gare ou d’une réceptionniste d’hôtel qui balbutie quelques mots dans la langue de Shakespeare, mieux vaut avoir des rudiments de japonais pour se faire comprendre. Le non-verbal n’est pas non plus garant d’une bonne communication, tant les codes sont différents des nôtres dans la culture japonaise.
On le dit souvent et c’est un cliché, le Japon est un pays de contraste. C’est tellement vrai. Contraste entre la tradition et la modernité, mais en même temps intégration parfaitement harmonieuse entre les deux qui sont, l’une comme l’autre, caractéristiques de la culture nipponne. Contraste aussi entre sérieux et dérision. Derrière un visage souvent fermé qui semble afficher une absence totale de sens de l’humour, se cache la plupart du temps un esprit joueur.
Une des choses qui me frappe depuis que je viens au Japon est l’utilisation constante de petits personnages dessinés dans les bannières, les annonces, les slogans, les affiches… jusque sur les panneaux routiers. Ils sont partout. Par certains aspects, il me rappellent les personnages des dessins animés bulgares de mon enfance (la référence peut sembler étrange, mais ceux qui ont goûté aux dessins animés bulgares dans les années 70 et 80 savent de quoi je parle). Je vous ai concocté une petite palette de ces personnages aujourd’hui dans la galerie photo au bas de cet article. Ce n’est qu’un échantillon très restreint d’un mode de communication omniprésent ici au Japon.
Je vous partage aussi une vidéo tournée en bordure de la ligne Tokaïdo-Shinkansen, la ligne de train à grande vitesse qui traverse le Japon. J’ai en effet suivi la ligne pendant plusieurs kilomètres aujourd’hui. Je suis toujours impressionné par l’élégance et la rapidité du Shinkansen, et le fait qu’il est, somme toute, relativement peu bruyant si je le compare au TGV français. Pour vous donner une idée, j’ai filmé quelques passages du train qui passe, entre Tokyo et Kyoto, à une fréquence d’environ un train toutes les… 5 à 6 minutes… Quand je pense qu’au Québec, il y a 3 trains (au diesel) par jour entre Québec à Montréal… sans commentaires.
Enfin, je vous partage deux photos prises depuis ma chambre d’hôtel ce soir (au 20ème étage), et qui vous donnent une idée de ce à quoi ressemble la ville de Shizuoka et le coucher du soleil sur le Mont Fuji, de nouveau visible au loin…
N’oubliez pas, toute cette action, c’est aussi pour une bonne cause, celle de Continents Pluriels en faveur des enfants abandonnés et défavorisés. Alors, si vous aimez suivre le récit de mon périple et que vous appréciez mes photos, une petite contribution qui aidera concrètement les enfants serait toujours appréciée! Pour faire un don, aussi minime soit-il, cliquez ici.
Un grand merci de me suivre et de me lire…
Nicolas